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Présentation

Pas perdus

Baptiste Hurni (g.) et Damien Cottier (dr.) dans la salle des pas perdus. (C) Béatrice Devènes, 2021

La salle des pas perdus, antichambre du Conseil national, est l’endroit où l’on travaille, où l’on prépare, mais aussi où l’on débat des sujets déjà traités ou qui vont l’être.

Le nom était tout trouvé pour ce blog, édité par deux parlementaires neuchâtelois Damien Cottier (conseiller national, PLR) et Baptiste Hurni (conseiller aux Etats, PS): ils y dialoguent et affrontent leurs visions politiques sur des sujets d’actualité.

Ce blog se veut une contribution au débat démocratique, notamment en prévision d’objets de votations fédérales.

Nous sommes heureux de collaborer avec le Bulcom, bulletin des communes de l’Entre-Deux-Lacs, qui publiera nos contributions dans son édition papier.

Vous pouvez aussi visiter leurs pages personnelles:

Bonne lecture!

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2e pilier : être prévoyants pour notre prévoyance

Le 22 septembre, le peuple pourra renforcer le système des 3 piliers, qui fait des envieux car il est résilient et allie solidarité (1er pilier), partenariat social (2e pilier) et responsabilité individuelle (3e pilier). La réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) vise à moderniser le 2e pilier et à assurer sa stabilité, car avec l’évolution des marchés et le vieillissement il nécessite des adaptations. La réforme vise aussi à garantir un avenir plus sûr et équitable pour davantage d’actifs, indépendamment de leur revenu ou de leur temps de travail.

Le taux de conversion ne reflète plus la réalité économique et démographique. Il est nécessaire de l’ajuster pour éviter une redistribution injuste qui pénalise les jeunes générations.

Le taux de conversion de 6,8 % ne reflète plus la réalité économique et démographique. Il est nécessaire de l’ajuster à 6 % pour éviter une redistribution injuste qui pénalise les jeunes, alors que le 2e pilier se base sur la capitalisation (contrairement à l’AVS, basée sur la répartition).

Des mesures compensatoires sont prévues pour les personnes proches de la retraite, avec un supplément de rente sur 15 ans pouvant atteindre 200 fr / mois les premières années. Ce supplément sera financé par les caisses de pension et les cotisations. Un élément primordial pour garantir une transition équitable.

L’objectif du 1er et du 2e pilier combinés étant de conserver le niveau de vie antérieur de manière appropriée à la retraite, leurs prestations sont coordonnées. La déduction de coordination vise à éviter que le 2e pilier n’assure des prestations couvertes par l’AVS. La réforme remplacera la déduction fixe de 25’725 fr par une part variable de 20 % du salaire. Concrètement, pour un salaire de 40’000 fr, la part assurée passera de 14’275 à 32’000 fr, augmentant significativement la rente LPP.

La réforme facilite l’accès au 2e pilier : aujourd’hui de nombreuses personnes ont des temps partiels ou plusieurs petits salaires, en particulier des femmes, et ne peuvent pas accéder à la prévoyance. Il faut que la LPP entre dans le 21e siècle !

Un autre objectif est de corriger les inégalités frappant les bas revenus et travailleurs à temps partiel. La réforme facilitera l’accès au 2e pilier : aujourd’hui, seules les personnes qui gagnent plus de 22’050 fr / an auprès d’un employeur sont assurées. Les personnes qui gagnent peu ou ont plusieurs employeurs n’ont souvent pas de rente LPP, ou une petite. Cela concerne surtout les femmes. Le seuil d’entrée passera à 19’845 fr. ce qui permettra d’assurer 70’000 personnes supplémentaires.

Enfin, la réforme réduit les écarts de cotisations pour les travailleurs seniors. Trop souvent des personnes de plus de 55 ans en recherche d’emploi sont défavorisées par un taux de cotisation élevé. Cet obstacle sera écarté.

Le 22 septembre, nous pouvons renforcer notre 2e pilier, en assurant à la fois son financement durable et l’équité entre générations. Je vote OUI.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR), Hauterive

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Assurances sociales Votation populaire

Initiative 10% : chaque voix comptera pour enfin soulager la classe moyenne !

L’initiative du PS pour l’allégement des primes sera soumise au vote le 9 juin prochain. Ce texte est absolument crucial pour la population de ce pays. Voici quelques éléments à prendre en considérations au moment de voter : 

  • Les primes maladies ont augmenté de 158% en 30 ans, c’est-à-dire qu’elles ont été multipliées par 2.5. Dans le même temps, les salaires, eux, ont augmenté de 12%. Cette fuite en avant du système de santé est donc impayable pour les familles, les retraités et les plus modestes. D’ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que lorsque l’assurance-maladie est devenue obligatoire, le Conseil fédéral d’alors estimait lui-même que si l’on devait consacrer plus de 8% de son revenu au paiement des primes, le système ne pouvait plus tenir et les gens ne pourraient simplement plus payer. On y est aujourd’hui.

Les primes maladies ont augmenté de 158% en 30 ans, c’est-à-dire qu’elles ont été multipliées par 2.5. Dans le même temps, les salaires, eux, ont augmenté de 12%. Cette fuite en avant du système de santé est donc impayable pour les familles, les retraités et les plus modestes

  • L’initiative prévoit qu’aucun ménage, dans ce pays, ne consacre plus de 10% de son revenu disponible au paiement des primes. Par revenu disponible, il faut entendre plus ou moins le revenu déclarable, auquel sera certainement ajouté une partie de la fortune pour éviter que des millionnaires sans revenus ne puissent bénéficier de subsides. 

L’initiative prévoit qu’aucun ménage, dans ce pays, ne consacre plus de 10% de son revenu disponible au paiement des primes.

  • Les opposants nous disent que le coût de l’initiative est insurmontable, celui-ci étant évalué entre 3.5 et 5 milliards par le Conseil fédéral pour la Confédération et les cantons. Ce montant peut faire peur, mais il faut rappeler plusieurs aspects. D’abord, l’initiative ne coûte rien, puisqu’elle n’offre aucune nouvelle prestation. Elle répartit uniquement la facture de la santé différemment, en la faisant reposer un peu plus sur les collectivités publiques. Si on trouve insurmontable ce coût pour la Confédération et les cantons, comment pourrait-il ne pas l’être pour les ménages déjà sous pression ?  Et n’oublions pas que la droite, d’un coup de cuillère à pot, a décidé il y a un an d’augmenter de 3 milliards à terme le budget de l’armée. L’argent existe, la question est ici de savoir quelles sont les priorités. 

Si on trouve insurmontable ce coût pour la Confédération et les cantons, comment pourrait-il ne pas l’être pour les ménages déjà sous pression ?  

  • Pour le canton Neuchâtel qui a fait son travail en matière de subsides, l’initiative aurait donc un coût relativement faible (37.6 millions) et la Confédération devrait payer 148.5 millions. Cela veut dire que notre population, parmi les plus touchées par la paupérisation, recevra des soutiens supplémentaires de l’ordre de 186,1 millions. Dit autrement, que ce soit un retraité gagnant 5000 (ou moins) ou une famille de quatre gagnant 9000 par mois, les économies se chiffrent en milliers de francs en fin d’année !  

L’initiative du PS propose une solution immédiate, alors que celle du centre est une coquille vide. Il ne faut pas se laisser tromper et voter un grand oui à l’initiative d’allégement des primes ! 

Baptiste Hurni, Conseiller aux Etats (PS/NE)

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Santé : des réformes de fond plutôt que des emplâtres sur une jambe de bois

La hausse constante des coûts de la santé est un défi essentiel, car les primes deviennent insupportables pour des nombreuses personnes. Notre système de santé est de qualité et reste accessible à tous, mais face à des facteurs comme le vieillissement et l’évolution des technologies médicales, qui renchériront encore les coûts, il est indispensable de veiller à ce qu’il reste finançable. 

La hausse constante des coûts de la santé est un défi essentiel, car les primes deviennent insupportables. Les deux initiatives sont soumises au vote le 9 juin ne s’attaquent hélas pas à la racine du problème.

Les deux initiatives sont soumises au vote le 9 juin ne s’attaquent hélas pas à la racine du problème mais se contentent de mesures qui réorganisent les flux financiers, pour l’une, ou d’un système de freins automatiques qui risquent de provoquer un rationnement pour l’autre.

L’initiative du PS vise à plafonner les primes à 10% du revenu disponible d’un individu. Cela semble raisonnable mais comme il n’y a pas d’argent magique, sans s’attaquer aux coûts eux-mêmes, un tel système fera passer à charge des contribuables une partie de la facture. Si les primes s’allègent d’un côté, la facture fiscale elle prendra l’ascenseur. Car il faudra bien financer les milliards supplémentaires demandés aux caisses publiques. Ce n’est qu’un transfert et il diminuera de plus la pression sur les coûts en diluant encore davantage la responsabilité. Le contre-projet du Parlement est plus ciblé et raisonnable : il impose aux cantons des taux minimums de subside aux primes afin d’aider les populations les plus fragiles sans déséquilibrer gravement les finances publiques.

Il faut des réformes du système de santé, notamment réviser le catalogue de l’assurance de base, augmenter la liberté de contracter, éliminer les mauvaises incitations, digitaliser enfin le dossier du patient ou favoriser la prévention.

L’initiative du Centre, elle, mettrait en place des stabilisateurs automatiques en cas de hausse des coûts. Cette approche rigide pourrait restreindre la flexibilité nécessaire pour maintenir la qualité des soins. Le risque est notamment qu’en cours d’année des budgets soient coupés et les soins rationnés ou des interventions reportées. Cette tendance connue dans d’autres pays diminuerait la qualité des soins auxquels a droit la population. Elle fait courir le risque d’une médecine à deux vitesses ! Le contre-projet est là aussi plus raisonnable, il fixe des objectifs en termes de coûts et de qualité, oblige à des justifications en cas de dépassement et augmente la marge de manœuvre du Conseil fédéral dans la fixation des tarifs.

Il faut des réformes du système de santé, notamment réviser le catalogue de l’assurance de base, augmenter la liberté de contracter, éliminer les mauvaises incitations, digitaliser enfin le dossier du patient ou favoriser la prévention. Les initiatives ne s’attaquent pas aux causes des hausses de coûts et elles auraient des effets secondaires durables.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR), Hauterive

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Assurances sociales Economie Votation populaire

Une retraite digne, un point c’est tout

Le 3 mars 2024 il nous est soumis deux initiatives qui contiennent une vision totalement différente de la retraite. La première propose une 13e rente AVS constatant que le pouvoir d’achat lié à la rente AVS n’a cessé de s’éroder ces dernières années. La deuxième impose de passer l’âge de la retraite à 66 ans, puis à le faire évoluer mécaniquement en fonction de l’espérance de vie. 

L’initiative lancée par les jeunes PLR, constitue un affront inutile à celles et ceux qui triment. 

Cette dernière initiative, lancée par les jeunes PLR, constitue un affront inutile à celles et ceux qui triment. Elle part du postulat que l’âge est la seule variable à prendre en compte pour financer l’AVS, à l’exception de tout apport supplémentaire. Elle imagine ensuite que travailler plus longtemps est toujours possible ! Mais 40 ans sur un chantier, c’est 40 ans d’épuisement ! Une année de plus ou de moins, ça compte beaucoup. Et là où cette initiative n’a pas de sens, c’est que l’AVS se porte bien, et même très bien. Elle fait du bénéfice et augmente chaque année ses réserves. Les initiants se fondent sur des projections fantaisistes à très long termes. Si leur visée n’était pas aussi mortifère, cela ferait sourire quand on se rappelle que Pascal Couchepin déjà au début des années 2000 annonçait la faillite de l’AVS (qui ne s’est jamais aussi bien portée). Et ne nous leurrons pas : si cette initiative avait été adoptée il y a 50 ans, l’âge de la retraite serait aujourd’hui de…71 ans ! 

si cette initiative avait été adoptée il y a 50 ans, l’âge de la retraite serait aujourd’hui de…71 ans ! 

L’initiative pour une 13e rente s’impose en revanche de manière évidente. Celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie pour construire notre pays doivent pouvoir passer leur retraite correctement et la treizième rente le permettrait. Il n’y aurait rien de somptuaire à cela, mais uniquement recevoir de quoi vivre et compenser l’explosion des coûts de la vie ces dernières années. Et c’est parfaitement finançable : par exemple en augmentant de 0.4% la contribution de l’employeur et de l’employé. Pour un salaire de CHF 6000.-, cela représente à 24.- par mois. Et à la retraite, cette contribution permet d’améliorer la rente de 186.- par mois !

Celles et ceux qui ont travaillé toute leur vie pour construire notre pays doivent pouvoir passer leur retraite correctement et la treizième rente le permettrait

Le 3 mars, deux visions très divergentes de la Suisse s’oppose: celle du PLR et de L’UDC qui veulent affaiblir l’AVS et faire reposer un « sauvetage » inutile sur le dos de celles et ceux qui font ce pays. Aux antipodes, la gauche et les syndicats proposent d’assurer une vraie vie après la vie professionnelle. Que celle-ci soit simple et modeste, mais qu’elle ne soit pas uniquement des privations. C’est la moindre des choses que notre pays puisse faire à l’égard de celles et ceux qui l’on construit et l’on fait prospérer. C’est une question de dignité. 

Baptiste Hurni, Conseiller aux Etats (PS/NE)

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Assurances sociales Uncategorized Votation populaire

Votation du 3 mars: AVS

Des choix raisonnables, un appui ciblé, un financement durable

La tendance est claire: dès 2030 l’AVS plongera dans les chiffres rouges pour atteindre rapidement des milliards de pertes. Si la situation a pu être maintenue jusqu’ici c’est surtout grâce à de nouveaux financements (cotisations salariales, TVA). Les Suisses vivent plus âgés et en bonne santé (bonne nouvelle) mais le rapport entre rentiers et actifs diminue (mauvaise nouvelle). Alors que 6 actifs finançaient une rente à la création de l’AVS, ils sont à peine plus de 3 aujourd’hui et ne seront que 2 au milieu du siècle ! Malgré toutes ces prévisions la gauche, tels des climatosceptiques, continue de clamer que « tout va bien », refusant de voir la réalité au-delà de 2030. Mais la politique de l’autruche n’a jamais produit de bons effets…

On est passé de 6 actifs pour un rentier en 1948 à 3 pour un aujourd’hui. Au milieu du siècle ce sera 2 pour un.

L’initiative sur la 13e rente est attrayante face au coût de la vie. Mais elle cible mal. Elle prévoit une augmentation de toutes les rentes alors que la grande majorité des rentiers sont dans une situation financière qui ne le nécessite pas, également ceux qui vivent à l’étranger. Il ne faut bien sûr pas nier qu’en Suisse certains rentiers peinent à nouer les deux bouts : c’est la raison d’être des prestations complémentaires. Elles concernent environ un rentier sur huit. Le Parlement a mandaté le Conseil fédéral pour aider de manière ciblée ces personnes en difficulté. Mais il faut éviter un arrosage tous azimuts aux frais des jeunes générations. Car la dépense de 4, puis 5 milliards devra être financée ! Ce sera un point de TVA, soit un surcoût de 500 frs par an pour une famille moyenne. Si on passe par les cotisations sociales, seuls les actifs passeront à la caisse pour des montants encore supérieurs. L’initiative pèserait lourdement sur le budget des familles et de la classe moyenne. Je dirai NON à l’initiative arrosoir sur la 13e rente.

Tous les pays européens sont confrontés au vieillissement. De nombreux ont décidé de reporter l’âge de la retraite car c’est la solution la plus juste socialement.

L’initiative des jeunes PLR propose elle d’assurer notre AVS à long terme en passant par la mesure la plus juste : pas de baisse des rentes, pas de hausse fiscale, mais un relèvement raisonnable, progressif de l’âge de la retraite. La plupart des pays européens ont fait ce choix face au vieillissement démographique. Avec un double avantage : la personne cotise plus longtemps et touche sa rente plus tard. Cela permet aussi de diminuer le besoin de main d’œuvre étrangère alors que tous les secteurs cherchent du personnel. C’est un choix rationnel, responsable, raisonnable. Pour assurer un financement durable de notre AVS et le contrat des générations, je dis OUI à l’initiative sur les rentes.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR/NE)

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Législature 2023-27 : Trois axes pour une Suisse forte, prospère, durable

La 51e législature (2019-23) se termine. L’heure est propice à débattre des grands enjeux pour notre pays. Et les défis ne manquent pas ! Ils nécessitent des réponses courageuses et volontaires. Une capacité à nouer des compromis. Et à faire preuve de bon sens. Je vois trois axes prioritaires :

29.9.2023, Photo Monika Flueckiger lien

Le Conseil national photographié le dernier jour de la 51e législature

A. Approvisionnement du pays, en particulier en énergie. Il faut plus de courant et moins de slogans. Il faut agir de manière déterminée pour que la population et les entreprises disposent de suffisamment d’énergie à coût raisonnable. Cela passera par les renouvelables (hydraulique inclus), un accord avec l’UE, une modernisation du réseau et de grandes centrales.

B. Bilatérales III : la Suisse a besoin de relations stables et intenses avec l’UE. Elles sont essentielles, notamment à Neuchâtel, canton dont l’industrie est largement exportatrice. Il faut assurer à nos instituts de recherches leur participation aux programmes européens. Et il faut des accords sur la santé et l’électricité. C’est bon pour nos emplois et notre prospérité.

C. Compétitivité : la Suisse ne doit pas décrocher au plan international. Il faut des impôts bas, des finances publiques saines, un niveau de réglementation raisonnable, des infrastructures modernes, une digitalisation des services publics et des assurances sociales finançables et durables.

C’est particulièrement vrai pour la santé
dont les primes deviennent insupportables

C’est particulièrement vrai pour la santé dont les primes deviennent insupportables : on ne doit pas se contenter de répartir autrement le financement du système, comme proposé à gauche. Si on envoie la facture au contribuable, c’est à nouveau la classe moyenne qui trinquera ! Il faut agir sur les coûts et mauvaises incitations d’un système qui rémunère l’acte médical plutôt que la santé. Agir sur la transparence, réduire de la bureaucratie, augmenter la franchise, supprimer les rétributions aux médecins et pharmaciens en fonction du prix d’un médicament, voilà quelques exemples de mesures qui auraient un réel impact sur les coûts.

Sur de nombreux dossiers je ne partage pas l’opinion de Baptiste Hurni avec qui j’ai le plaisir de croiser le fer ici. Mais j’ai la chance d’avoir un collègue dont la compétence et l’opiniâtreté obligent ses opposants à travailler mieux encore. Et dont l’ouverture permet la recherche de l’indispensable consensus helvétique.

Siéger sous la coupole est un honneur.
Je remercie la population neuchâteloise de sa confiance.

A l’issue de ces quatre ans, je remercie la population neuchâteloise de sa confiance, les lecteurs de leur fidélité, le Bulcom pour la collaboration et j’espère avoir l’honneur de continuer à défendre notre région et notre pays sous la coupole ces prochaines années.

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive

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2019-2023: Au terme d’une législature de crises

La législature (2019-23) touche déjà à sa fin. Elle aura été secouée par des crises multiples qui ont mis au défi notre pays et ses institutions.

1. COVID-19

La pandémie a été le défi le plus marquant. Le monde s’est arrêté début 2020 et le Parlement avec lui. La crise a mis à l’épreuve notre système de santé, notre capacité d’adaptation et notre solidarité. Il a fallu répondre aux urgences et à l’évolution de la crise et des connaissances, soutenir l’économie et la société. Le bon état des finances fédérales a permis au pays d’afficher une forte résilience. Le Parlement a tiré des leçons institutionnelles pour de futures crises.

2. Energie : plus durable et plus indigène

Le resserrement de l’approvisionnement en énergie souligne l’importance de produire plus. Des décisions ont été prises pour accélérer la production d’énergies renouvelables. La loi sur le climat fixe un but clair: la neutralité CO2 en 2050. Pour produire plus d’électricité il faudra de grandes centrales, du stockage et des réseaux. Il faut plus de courant, moins de slogans.

Le soleil va bientôt se coucher sur la 51e législature

3. Santé et assurance sociales

AVS21 a permis de faire un pas pour assurer l’avenir de nos retraites sans peser trop sur le budget des ménages et des entreprises. Mais il faudra d’autres réformes. La révision de la LPP pérennise le système, rétablit l’équilibre des générations et favorise l’emploi des aînés. Quant au système de santé il a été possible de réformer en partie son financement (EFAS) mais le chantier doit se poursuivre.

4. Ukraine : la paix et la démocratie menacées

L’agression russe est un avertissement sur les risques de sécurité et les menaces pour la démocratie. Il fallait accueillir les réfugiés, prendre des sanctions pour défendre l’ordre juridique et la sécurité collective, plaider pour la justice et le droit. Il faudra poursuivre les efforts diplomatiques, humanitaires et la reconstruction. Il fallait aussi renforcer notre défense et ses budgets.

5. Crise financière évitée de peu

Le Conseil fédéral a, en quelques jours, su éviter un cataclysme financier : une chute de Crédit suisse aurait été une catastrophe pour la Suisse et le monde. La Confédération n’assume plus de risques financiers. Elle a touché, avec la BNS, 700 millions. Il faut tirer les leçons de la crise mais garder de bonnes conditions pour préserver les emplois. Il ne faudra pas plus de règles mais de meilleures règles et plus de responsabilité.

M’engager au sein du Parlement ces 4 ans a été un privilège. Je vous remercie de votre confiance.

Damien Cottier, conseiller national (PLR), Hauterive

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Une législature marquée par les crises et par la régression sociale

Les affiches bientôt inonderont nos rues, les candidat-e-s seront partout pour convaincre et les appareils de partis planchent sur les meilleures stratégies. Mais avant cela, il convient de dresser le bilan (et non mon bilan, car ça, c’est à la population de le faire !) de ces quatre années. 

le Conseil fédéral et le parlement ont tenté de fixer le curseur à la juste place entre la santé publique, la survie économique et les restrictions des libertés

Or, on ne peut commencer sans d’abord parler des crises que notre pays a dû traverser. En premier lieu, celle du COVID-19 qui fût la pire pandémie depuis la grippe espagnole. On retiendra sans doute que le Conseil fédéral et le parlement ont tenté de fixer le curseur à la juste place entre la santé publique, la survie économique et les restrictions des libertés. Notre pays s’est en plutôt bien tiré même si ce constat, pour celle et ceux qui ont perdu un être cher ou vu leur activité économique péricliter est à nuancer voire à rejeter. J’ai aussi des regrets, notamment le peu de soutien qu’ont reçu les locataires commerciaux ou les petits indépendants. Mais force est de constater que comparer à tous les pays qui nous entourent, l’équilibre trouvé en Suisse était supportable. 

les chars russes envahissaient l’Ukraine avec son terrible cortège de morts, de destructions, d’existences brisées, de réfugiés et de dérèglement économique

Puis, à peine la crise COVID-19 en voie de se terminer, que les chars russes envahissaient l’Ukraine avec son terrible cortège de morts, de destructions, d’existences brisées, de réfugiés et de dérèglement économique. Or, la Suisse a décidé d’appliquer les mêmes mesures économiques que les autres pays mais avec frilosité. En matière économique, nous pourrions en faire bien davantage, tant il est vrai que notre pays est une place économique centrale. 

Il n’y a pas de mots pour qualifier l’arrogance, l’incompétence et la lâcheté qui ont présidé à la destinée de la deuxième plus grande banque suisse et, finalement, à son naufrage

Enfin notre pays a revécu, moins de 15 ans après avoir dû sauver l’UBS, la crise du Crédit Suisse. Il n’y a pas de mots pour qualifier l’arrogance, l’incompétence et la lâcheté qui ont présidé à la destinée de la deuxième plus grande banque suisse et, finalement, à son naufrage. Nous devons faire changer notre législation pour que les dirigeants de ces banques puissent être poursuivis et, surtout, pour que nous n’ayons pas à subir dans 15 ans une nouvelle crise bancaire. 

Mais cette législature a aussi été marquée par une inquiétante régression sociale. Dans presque tous les domaines clés, le parlement a décidé de couper.

Mais cette législature a aussi été marquée par une inquiétante régression sociale. Dans presque tous les domaines clés, le parlement a décidé de couper. Pour l’AVS, le peuple suisse a malheureusement approuvé du bout des lèvres (mais pas notre canton !). Pour la LPP, le référendum est déposé et j’espère bien que cette réforme ne passera pas. Pour les primes LAMAL, presque rien ne bouge à Berne et ce sera aussi au peuple d’imposer aux lobbies des réformes fortes. 

On le voit bien, les nuages s’amoncellent au-dessus du palais fédéral car les crises ont eu un coût financier, la régression sociale a un coût humain et la prochaine législature devra absolument trouver des solutions. Je continuerai de m’engager pour que ce ne soit pas toujours la population qui paie les pots cassés. 

Baptiste Hurni, Conseiller national (PS/NE)

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Climat Votation populaire

Loi sur le climat : un oui qui profite à la majorité

Le 18 juin 2023, un objet particulièrement important est soumis à la sagacité du peuple suisse. Il s’agit de la loi sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique, abrégée loi sur le climat. 

Les outils mis en place pour y parvenir sont exclusivement incitatifs, c’est-à-dire qu’ils n’intègrent ni nouvelle interdiction, ni nouvelle taxe

L’objectif est simple : conformément aux accords de Paris que notre pays a signé, nous devons aboutir à la neutralité climatique en 2050. Les outils mis en place pour y parvenir sont exclusivement incitatifs, c’est-à-dire qu’ils n’intègrent ni nouvelle interdiction, ni nouvelle taxe. Au contraire, la loi prévoit une nette augmentation de l’aide au remplacement des chauffages à gaz, à mazout mais aussi électriques, des mesures de protection contre les effets du changement climatique, ou encore des mesures d’encouragement à l’innovation toujours dans le domaine climatique. 

Cette loi nous paraît particulièrement importante à au moins trois égards. D’abord, cette loi, en diminuant nettement notre dépendance à l’égard du gaz, du pétrole ou de l’électricité, permet d’améliorer l’indépendance énergétique de la Suisse. Or, on l’a vu l’hiver passé : la dépendance à l’égard du gaz russe constitue un grand danger pour notre économie et pour notre pouvoir d’achat. Quand M. Poutine, après avoir unilatéralement décider d’envahir l’Ukraine a jugé qu’il voulait faire mal à l’Occident en réponse aux sanctions économiques prises, il lui a suffi de couper le robinet du gaz. Cela montre pourquoi notre pays doit, autant que possible, améliorer son indépendance énergétique et tenter de ne plus dépendre de personne ou presque. 

Cela montre pourquoi notre pays doit, autant que possible, améliorer son indépendance énergétique et tenter de ne plus dépendre de personne ou presque. 

Deuxièmement, il est devenu urgent de prendre rapidement des mesures efficaces pour que notre mode de vie impact moins l’environnement. Tous les pays doivent faire leur part du travail et cette première offensive, particulièrement dans le domaine du chauffage et du soutien à l’innovation, permet sans aucun doute d’aller dans la bonne direction. 

La crise climatique est l’un des défis majeurs de notre génération. Entre les phases de sècheresses et de canicule ou au contraire les inondations suivant des phases de pluies diluviennes, ou encore l’augmentation générale des températures qui modifie grandement nos cultures, notre paysage ou la biodiversité, la crise climatique a des effets déjà visibles et qui sont très graves

Finalement, ne nous leurrons pas. La crise climatique est l’un des défis majeurs de notre génération. Entre les phases de sècheresses et de canicule ou au contraire les inondations suivant des phases de pluies diluviennes, ou encore l’augmentation générale des températures qui modifie grandement nos cultures, notre paysage ou la biodiversité, la crise climatique a des effets déjà visibles et qui sont très graves. Ne rien faire n’est pas une option et cette loi, bien qu’elle ne constitue qu’une pierre à l’édifice, a l’immense avantage de nous permettre d’avancer dans la bonne direction. Nous vous encourageons donc à voter OUI le 18 juin 2023. 

Baptiste Hurni, Conseiller national (PS), Neuchâtel

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Climat Votation populaire

Soutenir l’innovation : OUI à la loi climat le 18 juin

Récemment j’ai visité, près de Reykjavik, une usine de captage de CO2, coopération industrielle islando-suisse. Cette technologie en développement permet de stocker, dans la roche sous-terraine, le CO2 excédentaire de l’atmosphère transformé en carbone inerte selon un processus naturel et sans danger. Le sous-sol islandais s’y prête bien. Les technologies suisses aussi.

Visite d’une installation industrielle islando-suisse de captage de CO2 à côté de la centrale géothermique de Hillisheidi (Islande), en présence notamment du président de la Confédération Alain Berset (16 mai 2023)

Certes, on ne sauvera pas le climat par cette seule mesure. Mais elle est indispensable pour respecter les Accords de Paris et limiter le réchauffement à un degré tolérable. Soutenir l’innovation est une des clés. C’est ce qui me fera voter oui à la loi sur le climat.

Soutenir l’innovation est une des clés. C’est ce qui me fera voter oui à la loi sur le climat.

Cette loi répond à l’initiative « pour les glaciers » qui a un objectif louable mais propose des mesures extrêmes, notamment l’interdiction des énergies fossiles, ce qui serait impraticable pour l’agriculture, les régions de montagne ou les services de sécurité.

Le contre-projet du Parlement (« Loi sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité́ énergétique (LCl) ») est un consensus typiquement suisse qui rassemble la quasi-totalité des partis, des milieux économiques et de nombreuses associations. Seule l’UDC s’y oppose. En cas de refus, l’initiative, qui va plus loin, sera soumise au vote.

Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un vaste projet qui ne doit pas se faire sur le dos de la population

La loi conjugue les notions de liberté et responsabilité, chères aux Libéraux-Radicaux. Elle garantit à chacun sa liberté de choix, tout en se montrant responsable face au défi climatique. Elle fixe des objectifs clairs, notamment zéro émission nette de CO2 en 2050, avec des étapes intermédiaires. La manière d’y parvenir n’est pas dogmatique, mais réaliste.

Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un vaste projet qui ne doit pas se faire sur le dos de la population ni des entreprises, le message de 2021 a été compris. La loi ne prévoit pas de nouvelle taxe, elle est incitative et accompagnera la population et l’économie par des moyens techniques et financiers. Elle prévoit des programmes de remplacement des chauffages fossiles ou à résistance et la promotion de l’innovation technologique.

Pour faire face au risque de pénurie, la loi encourage les économies d’énergie mais aussi la production d’électricité suisse, en complément à d’autres réformes législatives en cours allant dans ce sens. Si la Suisse est moins dépendante, elle sera moins sujette aux risques de pénurie et de fluctuations des prix.

Avec le Conseil fédéral et le Parlement, votons OUI, c’est mon appel, le 18 juin.

Damien Cottier, conseiller national (PLR), Hauterive