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2023, année de la défense du pouvoir d’achat

Cette année commence exceptionnellement par une pause dans les votations : en mars 2023, pas de votations populaires ! C’est l’occasion d’évoquer les grands enjeux politiques qui vont marquer cette année avant le grand rendez-vous des élections fédérales cet automne. 

Une thématique ressort immédiatement du lot :  celle du pouvoir d’achat. 

Une thématique ressort immédiatement du lot :  celle du pouvoir d’achat. Alors que l’inflation n’a jamais été aussi forte depuis des décennies, que l’énergie coûte toujours plus et que l’indice des prix à la consommation explose, les salaires et les rentes stagnent. C’est grave, tant il est vrai qu’en valeur réelle, cela signifie qu’ils diminuent. 

Il devient extrêmement urgent de mettre en place un financement différent des primes. C’est ce que propose l’initiative dite des 10% du parti socialiste

Et parmi tout ce qui augmente, il existe une dépense obligatoire qui explose. Ce sont les primes LaMal. Il devient extrêmement urgent de mettre en place un financement différent des primes. C’est ce que propose l’initiative dite des 10% du parti socialiste. En bref, il est proposé qu’aucun ménage n’ait à payer plus que 10% de son revenu pour les primes maladies. Cette initiative a fait l’objet d’un contre-projet ambitieux du Conseil national : pour le moment, il est bloqué par le Conseil des États. De la même manière, il avait été proposé d’augmenter les subsides de manière conséquente en 2023 en attendant que le contre-projet entre en vigueur et cela pour compenser un peu l’augmentation du coût de la vie : la même majorité de droite du Conseil des États a enterré cette idée. 

Alors que pendant la campagne sur l’AVS la droite claironnait que c’est dans le deuxième pilier qu’il faudrait améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs, cette même droite refuse aujourd’hui catégoriquement d’entériner l’accord des partenaires sociaux et exige une réforme beaucoup plus défavorable aux futurs rentiers.

Mais le sujet le plus important de cette année 2023 sera sans doute celui du 2e pilier. Un compromis historique a été proposé par les syndicats et par les employeurs. Ce compromis était équilibré, chaque camp ayant fait des concessions. Le Conseil fédéral, respectueux du partenariat social, a proposé au parlement d’accepter ce compromis. Alors que pendant la campagne sur l’AVS la droite claironnait que c’est dans le deuxième pilier qu’il faudrait améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs, cette même droite refuse aujourd’hui catégoriquement d’entériner l’accord des partenaires sociaux et exige une réforme beaucoup plus défavorable aux futurs rentiers. 

Finalement, on ne peut terminer ce panorama sans citer une autre loi clé : celle sur l’environnement, qui permettrait d’injecter des subventions importantes dans la transition énergétique. Là, le parlement a pu se mettre d’accord. Sauf l’UDC, qui a lancé le référendum

Quant à moi, c’est avec espoir et détermination que je m’engagerai pour le pouvoir d’achat de la population et la transition énergétique et contre les mécanismes de concentration inique des richesses et de l’obscurantisme climatique. 

Ces thèmes façonneront la Suisse de demain. Quant à moi, c’est avec espoir et détermination que je m’engagerai pour le pouvoir d’achat de la population et la transition énergétique et contre les mécanismes de concentration inique des richesses et de l’obscurantisme climatique. 

Baptiste Hurni, conseiller national (PS/NE)

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2023 année du pragmatisme 

Face aux crises et à un monde en mutation, notre pays et notre canton doivent se battre pour rester compétitifs, garder leur prospérité et leurs emplois. C’est sous ces auspices que s’ouvre 2023.

Sécurité

L’agression contre l’Ukraine restera un facteur d’instabilité aux impacts multiples : sécurité, migration, énergie, inflation, … La Suisse doit repenser sa sécurité, travailler à la paix et à la justice. Elle doit préserver sa neutralité armée, donc conserver une industrie d’armement. Il faudra flexibiliser la loi s’agissant des réexportations d’armes en respectant le droit de la neutralité. Il faudra investir dans des armements modernes pour la défense du pays. Et il faudra continuer d’agir dans les zones de crise, par la diplomatie, l’aide humanitaire, l’aide à la reconstruction, la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.

Energie

Grâce à des mesures urgentes coûteuses, à un marché du gaz adapté et à un hiver doux, le pire semble écarté. Mais il faut penser aux prochains hivers et composer avec une insécurité de l’approvisionnement structurelle. La Suisse a tout voulu : stabilité des prix, sécurité de l’approvisionnement, mise sous cloche du paysage, sortie du nucléaire, décarbonation. Il faudra faire des choix, pas faciles, pour augmenter massivement notre production indigène. Toutes les technologies devront être à l’appel. Et il faudra maintenir le cap d’une neutralité carbone en 2050.

Les défis de 2023 demanderont volonté et pragmatisme
si l’on veut une Suisse forte.

Suisse – UE

Après le coup de frein, il fallait remettre l’ouvrage sur le métier. Le Conseil fédéral l’a fait. Les efforts doivent se poursuivre : la modernisation de nos accords d’accès au marché et de coopération, notamment dans la recherche, sont essentiels à Neuchâtel. Le Conseil fédéral mène des entretiens avec l’UE. Puis il faudra négocier. La volonté de renforcer l’économie des deux partenaires devra dominer. Il faudra que l’économie soutienne, que les partis aient du courage, que les syndicats cessent l’obstruction. Du pragmatisme !

Assurances sociales

AVS, LPP, santé : des réformes sont nécessaires cas ces systèmes sont sous forte pression et doivent rester finançables. Il faudra réunir des majorités, tenir compte du changement démographique, des rendements des marchés et des évolutions technologiques. Avec pragmatisme. Nous devrons veiller à ce que les enfants d’aujourd’hui aient des rentes demain. Il faut donc renoncer aux revendications infinançable comme une 13e rente AVS.

Des défis qui demanderont volonté et pragmatisme, pour une Suisse forte.

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive

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Inflation : des actions ciblées et des réformes structurelles

De nombreuses personnes sont touchées par l’inflation. Ce phénomène est aujourd’hui principalement importé, suite notamment aux prix des matières premières, des denrées alimentaires et de l’énergie. D’autres ingrédients comme la crise Covid y participent ainsi que la guerre en Ukraine qui fait croître les prix du gaz et des céréales (déjà tendus) et la politique zéro covid chinoise qui réduit la production. Dans ce climat difficile, les hausses de primes LAMal sont une mauvaise nouvelle supplémentaire.

Pour faire face à l’inflation,
il faut éviter l’erreur d’une surréaction.

Pour faire face à l’inflation, il faut éviter l’erreur d’une surréaction. Subventionner l’essence n’a qu’un effet : augmenter la demande, donc renchérir encore son prix ! Il faut éviter de grands programmes arrosoir de relance ou d’allègement : ne ciblant pas l’aide, ils sont peu efficaces, coûtent cher au contribuable et, finalement, accentuent les problèmes. Ce d’autant que les finances fédérales vont vers des temps difficiles.

L’Etat doit travailler sur ses coûts structurels.

L’État doit rester attentif aux difficultés de certaines catégories de population et, au besoin, intervenir par des aides ciblées si la situation se détériore. Il doit aussi travailler sur ses coûts structurels. Des réformes et simplifications fiscales, comme celle de la TVA, la fiscalité des couples et la valeur locative, sont à reprendre. Un allégement des coûts de la réglementation est à viser et une modernisation du droit du travail. Il faut aussi éviter d’inventer sans cesse des taxes, comme la gauche (encore cet automne avec 1% des salaires pour les soins dentaires). Quant à l’indice mixte qui permet d’ajuster les rentes AVS aux hausses des prix et des salaires, il est important de préserver ce système qui a démontré son efficacité.

Des réformes et simplifications fiscales, comme celle de la TVA, la fiscalité des couples et la valeur locative, sont à reprendre.

La stabilité des prix est d’abord la tâche des banques centrales. La BNS a ainsi dû augmenter son taux directeur. Elle annonce une perte de 140 milliards au 3e trimestre, soit près des trois-quarts de ses fonds propres ! De quoi donner tort à ceux qui, principalement à gauche, voulaient faire main basse sur ses ressources. Laissons à la BNS les moyens de veiller à la stabilité des prix !

Il faut aussi corriger la progression à froid, pour éviter que la hausse des prix ne provoque des augmentations d’impôts. De plus face aux hausses des primes maladie il faut continuer à se battre pour une meilleure maîtrise des coûts, mais cela ne suffisant pas, il faut aussi élargir les bénéficiaires de subsides, pas à court terme, mais avec un contre-projet raisonnable à l’initiative « 10% » qui incitera les cantons à accroître cet effort.

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive

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2 x OUI à AVS 21 : nécessaire, raisonnable, équilibrée

Le 25 septembre nous décidons de l’avenir de notre principale assurance sociale : l’AVS.

La réforme AVS 21 est un pas important pour pérenniser le 1er pilier. Notre système de prévoyance se dirige vers un gouffre financier s’il n’est pas réformé. Or cela fait plus de vingt ans qu’aucune réforme n’a abouti. Et la génération du « baby-boom » arrive à la retraite : dans quelques années les actifs financeront un million de rentes supplémentaires ! A sa création, en 1948, l’AVS voyait 6,5 actifs financer une rente. L’espérance de vie a augmenté depuis, ce qui est réjouissant (et à mettre en partie au crédit de l’AVS). Mais une retraite est financée aujourd’hui par 3,3 actifs. Ce rapport baissera à 2,2 pour 1 d’ici 2050 (chiffres OFS) !

A sa création, l’AVS comptait 6,5 actifs pour un rentier. En 2050, on comptera 2,2 actifs pour un rentier!

Contrairement à ce qu’on entend à gauche il n’y a pas de réduction des rentes. Le projet prévoit une harmonisation de l’âge de la retraite des hommes et des femmes, sans diminution de rente. Au contraire 9 cohortes de femmes, les premières confrontées à ces changements, verront leurs rentes adaptées à la hausse, avec un soutien ciblant les faibles revenus. Les femmes nées dans les années 1960 recevront, selon leur revenu, entre 50 et 150 Fr. de plus par mois. A vie.

Au niveau des effets financiers plus des deux-tiers de l’amélioration pour l’assurance viendra d’une augmentation des recettes, par une hausse de la TVA de 0,4 point. Cela vient s’ajouter aux efforts déjà consentis dans le cadre du projet RFFA qui a augmenté les contributions de la Confédération et les prélèvements salariaux. Moins d’un tiers de l’effort financier vient du côté des dépenses en tenant compte des mesures de compensations sociales. C’est équilibré.

Sans réforme, l’AVS va vers un gouffre financier en raison de l’évolution démographique (vieillissement et prolongement de la durée de vie). On attend cette réforme depuis 30 ans.

La réforme apporte aussi des avantages pour les futurs retraité-e-s via une flexibilisation des rentes. Nous pourrons ainsi décider de percevoir une rente dès 63 ans, y compris à temps partiel, pour profiter plus longtemps de la retraite, ou au contraire de la repousser jusqu’à 70 ans afin de cotiser plus longtemps. AVS 21 augmente la responsabilité et la liberté de chacun et rend plus souple la transition entre vie active et retraite.

Enfin comment s’opposer à une mise à égalité de l’âge de la retraite des hommes et des femmes ? Presque tous les pays européens l’ont fait et la Suisse prévoyait une rente au même âge lors de la création de l’AVS. Ce n’est que plus tard qu’on a abaissé l’âge pour les femmes que l’on considérait « d’un point de vue physiologique (…) souvent désavantagées par rapport aux hommes » ainsi que l’écrivait le Conseil fédéral de l’époque ! Qui pourrait soutenir une telle argumentation aujourd’hui ?

Le 25 septembre je dirai 2 x OUI à AVS 21 !

Damien Cottier

Conseiller national (PLR), Hauterive (NE)