Le 22 septembre, le peuple pourra renforcer le système des 3 piliers, qui fait des envieux car il est résilient et allie solidarité (1er pilier), partenariat social (2e pilier) et responsabilité individuelle (3e pilier). La réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) vise à moderniser le 2e pilier et à assurer sa stabilité, car avec l’évolution des marchés et le vieillissement il nécessite des adaptations. La réforme vise aussi à garantir un avenir plus sûr et équitable pour davantage d’actifs, indépendamment de leur revenu ou de leur temps de travail.
Le taux de conversion de 6,8 % ne reflète plus la réalité économique et démographique. Il est nécessaire de l’ajuster à 6 % pour éviter une redistribution injuste qui pénalise les jeunes, alors que le 2e pilier se base sur la capitalisation (contrairement à l’AVS, basée sur la répartition).
Des mesures compensatoires sont prévues pour les personnes proches de la retraite, avec un supplément de rente sur 15 ans pouvant atteindre 200 fr / mois les premières années. Ce supplément sera financé par les caisses de pension et les cotisations. Un élément primordial pour garantir une transition équitable.
L’objectif du 1er et du 2e pilier combinés étant de conserver le niveau de vie antérieur de manière appropriée à la retraite, leurs prestations sont coordonnées. La déduction de coordination vise à éviter que le 2e pilier n’assure des prestations couvertes par l’AVS. La réforme remplacera la déduction fixe de 25’725 fr par une part variable de 20 % du salaire. Concrètement, pour un salaire de 40’000 fr, la part assurée passera de 14’275 à 32’000 fr, augmentant significativement la rente LPP.
Un autre objectif est de corriger les inégalités frappant les bas revenus et travailleurs à temps partiel. La réforme facilitera l’accès au 2e pilier : aujourd’hui, seules les personnes qui gagnent plus de 22’050 fr / an auprès d’un employeur sont assurées. Les personnes qui gagnent peu ou ont plusieurs employeurs n’ont souvent pas de rente LPP, ou une petite. Cela concerne surtout les femmes. Le seuil d’entrée passera à 19’845 fr. ce qui permettra d’assurer 70’000 personnes supplémentaires.
Enfin, la réforme réduit les écarts de cotisations pour les travailleurs seniors. Trop souvent des personnes de plus de 55 ans en recherche d’emploi sont défavorisées par un taux de cotisation élevé. Cet obstacle sera écarté.
Le 22 septembre, nous pouvons renforcer notre 2e pilier, en assurant à la fois son financement durable et l’équité entre générations. Je vote OUI.
Damien Cottier
Conseiller national (PLR), Hauterive