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Classe moyenne et jeunes familles : attention à l’assommoir fiscal !

Notre système de sécurité sociale fait face à des attentes importantes et cela dans une période déjà remplie de défis financiers importants vu les déficits prévus du ménage fédéral.

Il y a quelques mois, le peuple a voté pour l’introduction d’une 13e rente AVS pour tous. Cette décision populaire doit être mise en œuvre comme prévu en décembre 2026. Mais pas de manière qui nuise à la classe moyenne, aux jeunes familles et à l’attractivité économique du pays !

La campagne à l’époque a vu les partisans faire croire que le fonds AVS croulait sous une montagne d’or.
On voit bien que tel n’est pas les cas.

La campagne à l’époque a vu les partisans, syndicats en tête, faire croire que le fonds AVS croulait sous une montagne d’or. Depuis on a bien vu que tel n’était pas les cas. Au contraire l’AVS sera bientôt dans les chiffres rouges du fait de la démographie.

Dans le même temps, le parti du Centre ajoute des revendications très couteuses : il propose de supprimer certains désavantages des couples mariés dans l’AVS (en particulier le plafonnement des rentes), ce qui paraît juste. Mais il le fait sans vue d’ensemble et sans rééquilibrer aussi les avantages dont les couples mariés bénéficient dans le système et qui coûtent au moins autant.

Avant même que l’initiative ne soit débattue au Parlement, le Centre et la gauche ont formé une alliance. Pas un compromis pour appliquer leurs revendications raisonnablement. Une alliance pour les maximiser ! Récapitulons : l’AVS sera en déficit structurel d’env. 3 milliards par an dès 2030 en raison du vieillissement. A cela s’ajoutent 5 milliards pour la 13e rente. Et l’initiative du Centre coûterait 4 milliards de plus. On parle donc de 12 milliards par an !

On parle donc de 12 milliards par an !

On parle de 12 milliards par an, financés par des hausses fiscales et des prélèvements salariaux qui pèseraient principalement sur la classe moyenne et les jeunes familles, jusqu’à 3000 frs par an par ménage !

Financés comment ? Par des hausses fiscales et des prélèvements salariaux disent le Conseil fédéral et une majorité de commission. Or cela pèserait principalement sur la classe moyenne et les jeunes familles. Comme toujours. Et pas pour de petits montants : jusqu’à 3000 frs par an et par ménage ! Une baisse programmée du pouvoir d’achat. Un affaiblissement de l’attractivité économique du pays. Une baisse de la prospérité.

Appliquer de telles hausses sans envisager en parallèle les réformes indispensables n’est pas responsable. C’est mettre un poids considérable sur les épaules de la classe moyenne et des jeunes générations.

Il faut verser la 13e rente dès 2026. Il faut corriger les déséquilibres du système. Oui, mais en créant d’avantage d’équité, pas de nouveaux déséquilibres. Et il faut accompagner cela des réformes indispensables. Se contenter d’augmenter la fiscalité n’est pas la solution.

Espérons que le Parlement saura trouver une majorité raisonnable !

Damien Cottier
conseiller national (PLR/NE)

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« Bulletins distribués : 246… »

Quatre fois l’an, le conseiller aux États Baptiste Hurni (PS/NE) et le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE) s’expriment sur un sujet qui fait l’actualité sous la coupole et dont on parle dans la « salle des pas perdus » qui abrite de nombreux échanges entre parlementaires, avec les médias ou des visiteurs extérieurs pendant une session. En ce début 2025, comme à chaque fois que le Parlement prépare une telle décision, c’est notamment l’élection partielle au Conseil fédéral qui occupe les esprits et les échanges.

Pfister. L’un des « papabili » favori des médias pour l’élection au Conseil fédéral s’est très vite retiré de la course. Par manque d’appétit pour l’exécutif ? À cause du chaos qui règne – et grandit chaque jour – au DDPS ? Parce que le favori des médias l’est peut être moins au Parlement ? Nous ne le saurons jamais. D’autres candidats potentiels ont tout aussi vite jeté l’éponge, les Candinas, Würth, Bischof, Gmür, Zgraggen, et de nombreux autres…. Si nombreux qu’on a pu se demander si un parti qui n’hésite jamais à proclamer son appétit pour un second siège au Conseil fédéral… trouverait même un candidat pour le premier !

Ritter. Finalement, Markus Ritter, président des paysans suisses et vieux briscard du Parlement s’est, lancé. En voilà un qui accepte de s’engager pour son pays, malgré le poids de la charge. Bravo à lui !

Pfister (bis). Puis est tout de même venu Pfister… mais Martin, conseiller d’État zougois, sans lien de parenté avec l’autre. Un homme d’exécutif expérimenté, mais sans réseau ni pratique fédérale. Un autre élu prêt à s’engager ! Ouf ! Et bravo aussi à lui.

V. Amherd. Après son départ inattendu – même si on le comprend mieux chaque jour – les processus institutionnels se sont mis en place. L’élection au Conseil fédéral est un moment clé dans la vie du Parlement, car il correspond à l’une de ses compétences centrales : élire chacun des sept membres du Conseil fédéral. Ensemble ils forment, dans un système unique, le collège qui décide des grands dossiers et assume collectivement à la fois le rôle de chef d’État et de chef du gouvernement. Et chaque membre est aussi en charge d’un marocain ministériel.

Les 246 parlementaires ont donc le pouvoir de désigner celui ou celle qui co-gouvernera la Suisse pour 8 à 10 ans. Et qui deviendra assurément un jour président. Responsabilité importante. A nous maintenant de choisir celui qui remplira le mieux ces fonctions.

Mais qu’est-ce qu’un « bon » conseiller fédéral ? Je crois que c’est une personne dotée d’une vision politique, d’assez d’expérience, capable d’intégrer et de jouer un rôle actif au sein du collège, en y affirmant ses positions mais en étant capable de les faire évoluer pour trouver des solutions ensemble. Il faut aussi de solides compétences de gestion, de communication, une pensée stratégique, des compétences tactiques, une capacité à représenter dignement le pays. Enfin, il lui faut (beaucoup) d’énergie, du calme, la capacité de résister à la critique et aux vents contraire, une colonne vertébrale solide, qui ne manquera pas d’être mise à l’épreuve par les crises et les imprévus !

Les échanges avec les candidats des prochains jours, notamment via les « hearings », permettront d’affiner ce choix. Sur cette base chaque parlementaire pourra, le 12 mars, en son âme en conscience inscrire le nom qui lui semble le meilleur pour le pays. Puis viendra la phrase : « bulletins distribués : 246 »…  Et vous êtes plutôt Ritter ou Pfister ?

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive

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OUI à des routes sans goulets d’étranglement – OUI à la complémentarité route-rail.

Les routes nationales ont été pour l’essentiel construites dans les années 1960-1980, lorsque la Suisse comptait une population de 5,5 millions d’habitants (9 aujourd’hui). Le réseau est par endroits sous-dimensionné.

Il y a au moins cinq bonnes raisons de voter oui le 24 novembre :

1. Renforcer la sécurité

Le crédit améliorera la sécurité sur les routes nationales car de nombreux accidents se produisent dans les zones de ralentissements. Ces aménagements visent aussi à extraire le trafic de transit du cœur des villes et villages, y améliorant la qualité de vie et la sécurité. Cela permettra aussi aux transports régionaux par bus de rouler sans être bloqués dans des bouchons.

2. Réduire les embouteillages

Les embouteillages causent un gaspillage de temps et d’argent. Le coût économique est énorme : 1,2 milliard par an pour les seules routes nationales. Le projet ne prévoit pas de nouvelle route mais des aménagements des goulets existants afin de fluidifier la circulation, notamment aux heures de pointe. Moins de bouchons, c’est plus de temps à consacrer à d’autres activités et ce sont des gains de compétitivité importants pour l’économie suisse.

Les embouteillages ont un coût économique élevé, ils provoquent de la pollution et diminuent la sécurité. Il est nécessaire d’agir.

3. Protéger l’environnement, réduire les émissions

En fluidifiant la circulation, on limite les émissions de gaz à effet de serre et les particules fines. Des routes où l’on roule à vitesse constante, c’est plus écologique qu’une succession de freinages et d’accélérations. De plus le trafic routier sera de plus en plus respectueux du climat (mobilité électrique, hydrogène, …) ce qui s’inscrit dans la stratégie carbone suisse (net zéro en 2050). Quant à l’impact sur les terres agricoles il est minime puisque les quelques hectares impactés seront compensés.

4. Rail et route sont complémentaires

La Suisse investit massivement dans son réseau ferroviaire (5 à 6 milliards par an) mais celui-ci ne couvre qu’une partie de la mobilité voyageurs (15%) ou marchandises. Même en continuant d’investir, ce qui est prévu, il ne sera pas possible de modifier fondamentalement ces proportions. Le trafic routier reste un acteur essentiel. Il est indispensable dans les régions décentralisées. Opposer rail et route est un combat d’arrière-garde.

Les routes nationales sont la colonne vertébrale du réseau : représentant moins de 3% des routes elles absorbent 40% du trafic et même 75% pour les marchandises!

5. Un investissement stratégique déjà financé

Les routes nationales sont la colonne vertébrale du réseau : représentant moins de 3% des routes elles absorbent 40% du trafic et 75% des marchandises ! C’est très efficace. Leur redonner de la fluidité améliorera celle de l’ensemble du réseau. Le crédit est un investissement stratégique déjà financé via le Fonds pour les routes nationales (FORTA) alimenté par les automobilistes (surtaxe carburant, vignette, …).

Le 24 novembre oui à la sécurité, la fluidité et la complémentarité route-rail.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR/NE)

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2e pilier : être prévoyants pour notre prévoyance

Le 22 septembre, le peuple pourra renforcer le système des 3 piliers, qui fait des envieux car il est résilient et allie solidarité (1er pilier), partenariat social (2e pilier) et responsabilité individuelle (3e pilier). La réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) vise à moderniser le 2e pilier et à assurer sa stabilité, car avec l’évolution des marchés et le vieillissement il nécessite des adaptations. La réforme vise aussi à garantir un avenir plus sûr et équitable pour davantage d’actifs, indépendamment de leur revenu ou de leur temps de travail.

Le taux de conversion ne reflète plus la réalité économique et démographique. Il est nécessaire de l’ajuster pour éviter une redistribution injuste qui pénalise les jeunes générations.

Le taux de conversion de 6,8 % ne reflète plus la réalité économique et démographique. Il est nécessaire de l’ajuster à 6 % pour éviter une redistribution injuste qui pénalise les jeunes, alors que le 2e pilier se base sur la capitalisation (contrairement à l’AVS, basée sur la répartition).

Des mesures compensatoires sont prévues pour les personnes proches de la retraite, avec un supplément de rente sur 15 ans pouvant atteindre 200 fr / mois les premières années. Ce supplément sera financé par les caisses de pension et les cotisations. Un élément primordial pour garantir une transition équitable.

L’objectif du 1er et du 2e pilier combinés étant de conserver le niveau de vie antérieur de manière appropriée à la retraite, leurs prestations sont coordonnées. La déduction de coordination vise à éviter que le 2e pilier n’assure des prestations couvertes par l’AVS. La réforme remplacera la déduction fixe de 25’725 fr par une part variable de 20 % du salaire. Concrètement, pour un salaire de 40’000 fr, la part assurée passera de 14’275 à 32’000 fr, augmentant significativement la rente LPP.

La réforme facilite l’accès au 2e pilier : aujourd’hui de nombreuses personnes ont des temps partiels ou plusieurs petits salaires, en particulier des femmes, et ne peuvent pas accéder à la prévoyance. Il faut que la LPP entre dans le 21e siècle !

Un autre objectif est de corriger les inégalités frappant les bas revenus et travailleurs à temps partiel. La réforme facilitera l’accès au 2e pilier : aujourd’hui, seules les personnes qui gagnent plus de 22’050 fr / an auprès d’un employeur sont assurées. Les personnes qui gagnent peu ou ont plusieurs employeurs n’ont souvent pas de rente LPP, ou une petite. Cela concerne surtout les femmes. Le seuil d’entrée passera à 19’845 fr. ce qui permettra d’assurer 70’000 personnes supplémentaires.

Enfin, la réforme réduit les écarts de cotisations pour les travailleurs seniors. Trop souvent des personnes de plus de 55 ans en recherche d’emploi sont défavorisées par un taux de cotisation élevé. Cet obstacle sera écarté.

Le 22 septembre, nous pouvons renforcer notre 2e pilier, en assurant à la fois son financement durable et l’équité entre générations. Je vote OUI.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR), Hauterive

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Santé : des réformes de fond plutôt que des emplâtres sur une jambe de bois

La hausse constante des coûts de la santé est un défi essentiel, car les primes deviennent insupportables pour des nombreuses personnes. Notre système de santé est de qualité et reste accessible à tous, mais face à des facteurs comme le vieillissement et l’évolution des technologies médicales, qui renchériront encore les coûts, il est indispensable de veiller à ce qu’il reste finançable. 

La hausse constante des coûts de la santé est un défi essentiel, car les primes deviennent insupportables. Les deux initiatives sont soumises au vote le 9 juin ne s’attaquent hélas pas à la racine du problème.

Les deux initiatives sont soumises au vote le 9 juin ne s’attaquent hélas pas à la racine du problème mais se contentent de mesures qui réorganisent les flux financiers, pour l’une, ou d’un système de freins automatiques qui risquent de provoquer un rationnement pour l’autre.

L’initiative du PS vise à plafonner les primes à 10% du revenu disponible d’un individu. Cela semble raisonnable mais comme il n’y a pas d’argent magique, sans s’attaquer aux coûts eux-mêmes, un tel système fera passer à charge des contribuables une partie de la facture. Si les primes s’allègent d’un côté, la facture fiscale elle prendra l’ascenseur. Car il faudra bien financer les milliards supplémentaires demandés aux caisses publiques. Ce n’est qu’un transfert et il diminuera de plus la pression sur les coûts en diluant encore davantage la responsabilité. Le contre-projet du Parlement est plus ciblé et raisonnable : il impose aux cantons des taux minimums de subside aux primes afin d’aider les populations les plus fragiles sans déséquilibrer gravement les finances publiques.

Il faut des réformes du système de santé, notamment réviser le catalogue de l’assurance de base, augmenter la liberté de contracter, éliminer les mauvaises incitations, digitaliser enfin le dossier du patient ou favoriser la prévention.

L’initiative du Centre, elle, mettrait en place des stabilisateurs automatiques en cas de hausse des coûts. Cette approche rigide pourrait restreindre la flexibilité nécessaire pour maintenir la qualité des soins. Le risque est notamment qu’en cours d’année des budgets soient coupés et les soins rationnés ou des interventions reportées. Cette tendance connue dans d’autres pays diminuerait la qualité des soins auxquels a droit la population. Elle fait courir le risque d’une médecine à deux vitesses ! Le contre-projet est là aussi plus raisonnable, il fixe des objectifs en termes de coûts et de qualité, oblige à des justifications en cas de dépassement et augmente la marge de manœuvre du Conseil fédéral dans la fixation des tarifs.

Il faut des réformes du système de santé, notamment réviser le catalogue de l’assurance de base, augmenter la liberté de contracter, éliminer les mauvaises incitations, digitaliser enfin le dossier du patient ou favoriser la prévention. Les initiatives ne s’attaquent pas aux causes des hausses de coûts et elles auraient des effets secondaires durables.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR), Hauterive

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Assurances sociales Uncategorized Votation populaire

Votation du 3 mars: AVS

Des choix raisonnables, un appui ciblé, un financement durable

La tendance est claire: dès 2030 l’AVS plongera dans les chiffres rouges pour atteindre rapidement des milliards de pertes. Si la situation a pu être maintenue jusqu’ici c’est surtout grâce à de nouveaux financements (cotisations salariales, TVA). Les Suisses vivent plus âgés et en bonne santé (bonne nouvelle) mais le rapport entre rentiers et actifs diminue (mauvaise nouvelle). Alors que 6 actifs finançaient une rente à la création de l’AVS, ils sont à peine plus de 3 aujourd’hui et ne seront que 2 au milieu du siècle ! Malgré toutes ces prévisions la gauche, tels des climatosceptiques, continue de clamer que « tout va bien », refusant de voir la réalité au-delà de 2030. Mais la politique de l’autruche n’a jamais produit de bons effets…

On est passé de 6 actifs pour un rentier en 1948 à 3 pour un aujourd’hui. Au milieu du siècle ce sera 2 pour un.

L’initiative sur la 13e rente est attrayante face au coût de la vie. Mais elle cible mal. Elle prévoit une augmentation de toutes les rentes alors que la grande majorité des rentiers sont dans une situation financière qui ne le nécessite pas, également ceux qui vivent à l’étranger. Il ne faut bien sûr pas nier qu’en Suisse certains rentiers peinent à nouer les deux bouts : c’est la raison d’être des prestations complémentaires. Elles concernent environ un rentier sur huit. Le Parlement a mandaté le Conseil fédéral pour aider de manière ciblée ces personnes en difficulté. Mais il faut éviter un arrosage tous azimuts aux frais des jeunes générations. Car la dépense de 4, puis 5 milliards devra être financée ! Ce sera un point de TVA, soit un surcoût de 500 frs par an pour une famille moyenne. Si on passe par les cotisations sociales, seuls les actifs passeront à la caisse pour des montants encore supérieurs. L’initiative pèserait lourdement sur le budget des familles et de la classe moyenne. Je dirai NON à l’initiative arrosoir sur la 13e rente.

Tous les pays européens sont confrontés au vieillissement. De nombreux ont décidé de reporter l’âge de la retraite car c’est la solution la plus juste socialement.

L’initiative des jeunes PLR propose elle d’assurer notre AVS à long terme en passant par la mesure la plus juste : pas de baisse des rentes, pas de hausse fiscale, mais un relèvement raisonnable, progressif de l’âge de la retraite. La plupart des pays européens ont fait ce choix face au vieillissement démographique. Avec un double avantage : la personne cotise plus longtemps et touche sa rente plus tard. Cela permet aussi de diminuer le besoin de main d’œuvre étrangère alors que tous les secteurs cherchent du personnel. C’est un choix rationnel, responsable, raisonnable. Pour assurer un financement durable de notre AVS et le contrat des générations, je dis OUI à l’initiative sur les rentes.

Damien Cottier
Conseiller national (PLR/NE)

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Législature 2023-27 : Trois axes pour une Suisse forte, prospère, durable

La 51e législature (2019-23) se termine. L’heure est propice à débattre des grands enjeux pour notre pays. Et les défis ne manquent pas ! Ils nécessitent des réponses courageuses et volontaires. Une capacité à nouer des compromis. Et à faire preuve de bon sens. Je vois trois axes prioritaires :

29.9.2023, Photo Monika Flueckiger lien

Le Conseil national photographié le dernier jour de la 51e législature

A. Approvisionnement du pays, en particulier en énergie. Il faut plus de courant et moins de slogans. Il faut agir de manière déterminée pour que la population et les entreprises disposent de suffisamment d’énergie à coût raisonnable. Cela passera par les renouvelables (hydraulique inclus), un accord avec l’UE, une modernisation du réseau et de grandes centrales.

B. Bilatérales III : la Suisse a besoin de relations stables et intenses avec l’UE. Elles sont essentielles, notamment à Neuchâtel, canton dont l’industrie est largement exportatrice. Il faut assurer à nos instituts de recherches leur participation aux programmes européens. Et il faut des accords sur la santé et l’électricité. C’est bon pour nos emplois et notre prospérité.

C. Compétitivité : la Suisse ne doit pas décrocher au plan international. Il faut des impôts bas, des finances publiques saines, un niveau de réglementation raisonnable, des infrastructures modernes, une digitalisation des services publics et des assurances sociales finançables et durables.

C’est particulièrement vrai pour la santé
dont les primes deviennent insupportables

C’est particulièrement vrai pour la santé dont les primes deviennent insupportables : on ne doit pas se contenter de répartir autrement le financement du système, comme proposé à gauche. Si on envoie la facture au contribuable, c’est à nouveau la classe moyenne qui trinquera ! Il faut agir sur les coûts et mauvaises incitations d’un système qui rémunère l’acte médical plutôt que la santé. Agir sur la transparence, réduire de la bureaucratie, augmenter la franchise, supprimer les rétributions aux médecins et pharmaciens en fonction du prix d’un médicament, voilà quelques exemples de mesures qui auraient un réel impact sur les coûts.

Sur de nombreux dossiers je ne partage pas l’opinion de Baptiste Hurni avec qui j’ai le plaisir de croiser le fer ici. Mais j’ai la chance d’avoir un collègue dont la compétence et l’opiniâtreté obligent ses opposants à travailler mieux encore. Et dont l’ouverture permet la recherche de l’indispensable consensus helvétique.

Siéger sous la coupole est un honneur.
Je remercie la population neuchâteloise de sa confiance.

A l’issue de ces quatre ans, je remercie la population neuchâteloise de sa confiance, les lecteurs de leur fidélité, le Bulcom pour la collaboration et j’espère avoir l’honneur de continuer à défendre notre région et notre pays sous la coupole ces prochaines années.

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive

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2019-2023: Au terme d’une législature de crises

La législature (2019-23) touche déjà à sa fin. Elle aura été secouée par des crises multiples qui ont mis au défi notre pays et ses institutions.

1. COVID-19

La pandémie a été le défi le plus marquant. Le monde s’est arrêté début 2020 et le Parlement avec lui. La crise a mis à l’épreuve notre système de santé, notre capacité d’adaptation et notre solidarité. Il a fallu répondre aux urgences et à l’évolution de la crise et des connaissances, soutenir l’économie et la société. Le bon état des finances fédérales a permis au pays d’afficher une forte résilience. Le Parlement a tiré des leçons institutionnelles pour de futures crises.

2. Energie : plus durable et plus indigène

Le resserrement de l’approvisionnement en énergie souligne l’importance de produire plus. Des décisions ont été prises pour accélérer la production d’énergies renouvelables. La loi sur le climat fixe un but clair: la neutralité CO2 en 2050. Pour produire plus d’électricité il faudra de grandes centrales, du stockage et des réseaux. Il faut plus de courant, moins de slogans.

Le soleil va bientôt se coucher sur la 51e législature

3. Santé et assurance sociales

AVS21 a permis de faire un pas pour assurer l’avenir de nos retraites sans peser trop sur le budget des ménages et des entreprises. Mais il faudra d’autres réformes. La révision de la LPP pérennise le système, rétablit l’équilibre des générations et favorise l’emploi des aînés. Quant au système de santé il a été possible de réformer en partie son financement (EFAS) mais le chantier doit se poursuivre.

4. Ukraine : la paix et la démocratie menacées

L’agression russe est un avertissement sur les risques de sécurité et les menaces pour la démocratie. Il fallait accueillir les réfugiés, prendre des sanctions pour défendre l’ordre juridique et la sécurité collective, plaider pour la justice et le droit. Il faudra poursuivre les efforts diplomatiques, humanitaires et la reconstruction. Il fallait aussi renforcer notre défense et ses budgets.

5. Crise financière évitée de peu

Le Conseil fédéral a, en quelques jours, su éviter un cataclysme financier : une chute de Crédit suisse aurait été une catastrophe pour la Suisse et le monde. La Confédération n’assume plus de risques financiers. Elle a touché, avec la BNS, 700 millions. Il faut tirer les leçons de la crise mais garder de bonnes conditions pour préserver les emplois. Il ne faudra pas plus de règles mais de meilleures règles et plus de responsabilité.

M’engager au sein du Parlement ces 4 ans a été un privilège. Je vous remercie de votre confiance.

Damien Cottier, conseiller national (PLR), Hauterive

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Climat Votation populaire

Soutenir l’innovation : OUI à la loi climat le 18 juin

Récemment j’ai visité, près de Reykjavik, une usine de captage de CO2, coopération industrielle islando-suisse. Cette technologie en développement permet de stocker, dans la roche sous-terraine, le CO2 excédentaire de l’atmosphère transformé en carbone inerte selon un processus naturel et sans danger. Le sous-sol islandais s’y prête bien. Les technologies suisses aussi.

Visite d’une installation industrielle islando-suisse de captage de CO2 à côté de la centrale géothermique de Hillisheidi (Islande), en présence notamment du président de la Confédération Alain Berset (16 mai 2023)

Certes, on ne sauvera pas le climat par cette seule mesure. Mais elle est indispensable pour respecter les Accords de Paris et limiter le réchauffement à un degré tolérable. Soutenir l’innovation est une des clés. C’est ce qui me fera voter oui à la loi sur le climat.

Soutenir l’innovation est une des clés. C’est ce qui me fera voter oui à la loi sur le climat.

Cette loi répond à l’initiative « pour les glaciers » qui a un objectif louable mais propose des mesures extrêmes, notamment l’interdiction des énergies fossiles, ce qui serait impraticable pour l’agriculture, les régions de montagne ou les services de sécurité.

Le contre-projet du Parlement (« Loi sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité́ énergétique (LCl) ») est un consensus typiquement suisse qui rassemble la quasi-totalité des partis, des milieux économiques et de nombreuses associations. Seule l’UDC s’y oppose. En cas de refus, l’initiative, qui va plus loin, sera soumise au vote.

Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un vaste projet qui ne doit pas se faire sur le dos de la population

La loi conjugue les notions de liberté et responsabilité, chères aux Libéraux-Radicaux. Elle garantit à chacun sa liberté de choix, tout en se montrant responsable face au défi climatique. Elle fixe des objectifs clairs, notamment zéro émission nette de CO2 en 2050, avec des étapes intermédiaires. La manière d’y parvenir n’est pas dogmatique, mais réaliste.

Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un vaste projet qui ne doit pas se faire sur le dos de la population ni des entreprises, le message de 2021 a été compris. La loi ne prévoit pas de nouvelle taxe, elle est incitative et accompagnera la population et l’économie par des moyens techniques et financiers. Elle prévoit des programmes de remplacement des chauffages fossiles ou à résistance et la promotion de l’innovation technologique.

Pour faire face au risque de pénurie, la loi encourage les économies d’énergie mais aussi la production d’électricité suisse, en complément à d’autres réformes législatives en cours allant dans ce sens. Si la Suisse est moins dépendante, elle sera moins sujette aux risques de pénurie et de fluctuations des prix.

Avec le Conseil fédéral et le Parlement, votons OUI, c’est mon appel, le 18 juin.

Damien Cottier, conseiller national (PLR), Hauterive

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2023 année du pragmatisme 

Face aux crises et à un monde en mutation, notre pays et notre canton doivent se battre pour rester compétitifs, garder leur prospérité et leurs emplois. C’est sous ces auspices que s’ouvre 2023.

Sécurité

L’agression contre l’Ukraine restera un facteur d’instabilité aux impacts multiples : sécurité, migration, énergie, inflation, … La Suisse doit repenser sa sécurité, travailler à la paix et à la justice. Elle doit préserver sa neutralité armée, donc conserver une industrie d’armement. Il faudra flexibiliser la loi s’agissant des réexportations d’armes en respectant le droit de la neutralité. Il faudra investir dans des armements modernes pour la défense du pays. Et il faudra continuer d’agir dans les zones de crise, par la diplomatie, l’aide humanitaire, l’aide à la reconstruction, la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.

Energie

Grâce à des mesures urgentes coûteuses, à un marché du gaz adapté et à un hiver doux, le pire semble écarté. Mais il faut penser aux prochains hivers et composer avec une insécurité de l’approvisionnement structurelle. La Suisse a tout voulu : stabilité des prix, sécurité de l’approvisionnement, mise sous cloche du paysage, sortie du nucléaire, décarbonation. Il faudra faire des choix, pas faciles, pour augmenter massivement notre production indigène. Toutes les technologies devront être à l’appel. Et il faudra maintenir le cap d’une neutralité carbone en 2050.

Les défis de 2023 demanderont volonté et pragmatisme
si l’on veut une Suisse forte.

Suisse – UE

Après le coup de frein, il fallait remettre l’ouvrage sur le métier. Le Conseil fédéral l’a fait. Les efforts doivent se poursuivre : la modernisation de nos accords d’accès au marché et de coopération, notamment dans la recherche, sont essentiels à Neuchâtel. Le Conseil fédéral mène des entretiens avec l’UE. Puis il faudra négocier. La volonté de renforcer l’économie des deux partenaires devra dominer. Il faudra que l’économie soutienne, que les partis aient du courage, que les syndicats cessent l’obstruction. Du pragmatisme !

Assurances sociales

AVS, LPP, santé : des réformes sont nécessaires cas ces systèmes sont sous forte pression et doivent rester finançables. Il faudra réunir des majorités, tenir compte du changement démographique, des rendements des marchés et des évolutions technologiques. Avec pragmatisme. Nous devrons veiller à ce que les enfants d’aujourd’hui aient des rentes demain. Il faut donc renoncer aux revendications infinançable comme une 13e rente AVS.

Des défis qui demanderont volonté et pragmatisme, pour une Suisse forte.

Damien Cottier
conseiller national (PLR), Hauterive